Article du Trends Tendance du 23 mai 2019 – Frédéric Brébant
Près de 600.000 téléspectateurs
Dopée par son plan de réformes et les résultats d’une nouvelle étude d’audience, la Fédération des télévisions locales veut accélérer sa révolution numérique et réclame aujourd’hui de nouveaux moyens pour garantir une info de qualité. D’une seule voix, les 12 chaînes de proximité de la Fédération Wallonie-Bruxelles dévoilent leurs priorités dans un «Mémorandum»que «Trends-Tendances» a pu consulter en exclusivité.
Les télévisions locales reviennent de loin. Il y a quatre ans à peine, on les disait fatiguées,démodées et, surtout,financièrement exsangues.Bousculées par les nouveaux acteurs du paysage médiatique, les 12chaînes de proximité de la Fédération Wallonie-Bruxelles tentaient vainement d’aborder le virage numérique.
Peu d’observateurs misaient alors sur l’avenir de ce média local en plein questionnement, à l’heure où Netflix commençait à vampiriser «la télé de papa ». Le pari d’un éventuel sursaut semblait d’autant plus compromis que l’ambiance entre les 12télévisions locales tenait davantage de la guerre des tranchées que d’une collaboration véritablement constructive. Et pour cause : certaines chaînes étaient purement et simplement menacées de disparition.
Mise au pied du mur par son ministre de tutelle, la Fédération des télévisions locales fut priée à l’époque d’apporter des réponses concrètes pour redresser la barre et éviter le naufrage. Cette délicate opération ne pouvait se faire que par la nomination d’un nouveau capitaine chargé de siffler la fin des hostilités et de stimuler les forces en présence.
Ancien administrateur délégué de Télévesdre devenue entre temps Vedia, Alain Mager prenait alors les commandes de l’organe fédérateur des chaînes de proximité pour jeter les bases d’un vaste plan de réformes.